CNSA. Un sigle qui ne vous dit peut-être rien aujourd’hui. Mais le comité national de suivi de l’accord et du processus électoral est une structure créée en 2016 suite à l’accord dit de la saint sylvestre avec pour mission d’assurer le suivi du chronogramme mis en œuvre pour la tenue des élections de 2018. Les élections auront bel et bien lieu. Mais contre toute attente, le CNSA lui va continuer de fonctionner. Qu’est-ce qui va justifier ce fonctionnement malgré la tenue des élections, la réponse à cette question semble difficile. Mais à l’époque, nous avions approché Mfumu Ntoto, un cadre du CNSA qui affirmait qu’il était question pour le comité de suivi de l’accord et du processus électoral de suivre la tenue de toutes les élections, c’est-à-dire, présidentielles, législatives, provinciales et municipales. Donc, tant qu’il y avait des élections qui n’ont pas été organisées, le travail du CNSA se justifiait. En 2023, le pays a organisé les élections présidentielles, législatives, provinciales et municipales. Curieusement le CNSA existe encore. Que fait exactement le CNSA ? Quand nous pénétrons le projet de loi portant reddition des comptes de 2024, nous découvrons que la République a dépensé environ 740.000 dollars américains pour le traitement de base du personnel du comité national de suivi de l’accord de la saint sylvestre. Si nous divisons ce montant par 20, bien que nous doutons que le CNSA soit composé de 20 membres, chacun d’eux a reçu environ 37.200 dollars en 2024. Et si nous divisons ce montant par 12, nous concluons que chaque membre du CNSA a touché environ 3.100 dollars par mois comme rémunération en 2024. Le budget 2025 qui est en cours d’exécution va certainement reconduire les mêmes chiffres. 740.000 dollars américains peuvent réhabiliter un centre de santé. Ce montant peut construire une école primaire dans un coin de la République.
Trésor Kabongo
